LA COMPAGNIE
Théâtre et sciences socialesFondée en 1999 par la sociologue Odile Macchi et le plasticien Daniel Azélie, la compagnie Si et Seulement Si crée des spectacles à partir d’enquêtes de terrain, qui interrogent les modes de survie dans la société contemporaine. L’expérience humaine quotidienne et les formes extra-Ordinaires qu'elle déploie sont réinterprétés au plateau dans des créations qui plongent les spectateurs dans l’exploration joyeuse du métier de vivre.
Les productions de la compagnie prennent la forme de questionnements simples sur la façon dont sont organisées nos vies dans la société contemporaine, dont nous arrivons à nous maintenir : comment nous y prenons-nous avec le temps, avec la contrainte, avec les autres… ? Un travail documentaire est à la base des spectacles et installations, sous forme d’une enquête qui vise à recueillir documents et récits, traités comme autant de traces des procédures singulières mises au point par les uns ou les autres pour composer leur vie.
Le projet de la compagnie tire son origine de la double formation de sa metteuse en scène, Odile Macchi, entre théâtre et sociologie. Les projets artistiques se nourrissent ainsi de notions, procédés et analyses issus du champ des sciences sociales. Déjà présente dans Mémoire Vive (2008), l’approche documentaire s’est confirmée avec Le Plus Clair de Mon Temps (2009), Si c’était à refaire (2010), Indéfectible ! et autres états du lien (2014), 36ème Dessous (2016), Grands / Ensembles (2019) et Petites mains (2024). Du fait de cette orientation, la compagnie Si et Seulement Si travaille en collaboration avec des chercheurs en sciences sociales.
ODILE MACCHI
Autrice, metteure en scène
Après ses études à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, elle soutient une thèse de sociologie en 2001 à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, sous la direction d’Alain Cottereau. Elle crée également la compagnie Si et seulement Si avec Daniel Azélie en 1999 et complète sa formation artistique acquise au sein d’une compagnie professionnelle et à l’Université Paris 8 (Claude Merlin), en faisant des stages avec Hervé Diasnas, Roser Montlo Guberna (danse contemporaine) et Georges Gagnéré (théâtre et multimédia). Dès lors, les deux activités resteront liées par une même curiosité du terrain, un même souci de mener des enquêtes, dont l’analyse est ensuite restituée soit dans des spectacles, soit dans des articles de sciences sociales.
Elle crée des spectacles et installations multimédia à partir d’enquêtes sociologiques et d’ethnographies : Le Plus Clair de mon temps en 2009, Si c’était à refaire en 2010 (à partir des propos recueillis d’Abdel Hafed Benotman), Indéfectible en 2014 et 36ème Dessous en 2016. En 2011 elle crée, avec le scénographe Raymond Sarti et Daniel Azélie, Les Enfants de la Nuit, parc d’attraction pour enfant et lampe de poche, à la Condition Publique de Roubaix, qui connaît un grand succès.
Elle mène des projets participatifs avec des habitants (Soudain chaque sortie devint une aventure…, ville d’Eysines 2013-2014 ; Echoloqualités dans les vallées de l’Arce et de l’Ource 2015-2016), des usagers d’un lieu, des ouvriers d’usine (Résidence d’artistes en milieu industriel, projet triennal 2014-2017), des adolescents d’un quartier HLM (Sedan, 2019-24).
Elle écrit des articles de sociologie sur la précarité et les salaires et sur les conséquences sanitaires des expositions environnementales. Elle participe à des colloques sur ces sujets, notamment en Asie et en Afrique du Sud.
DANIEL AZÉLIE
Plasticien
Après avoir étudié joyeusement les arts plastiques et la vidéo à Paris 1 (centre StCharles) et à l’ENSAD, Daniel développe son travail artistique autour de trois pôles principaux. Comme plasticien, il se définit comme artiste « fictionnaire » et met à contribution images fixes, animées, textes, sons organisés, objets, lumières et divers matériaux pour construire des utopies qui deviennent elles-mêmes matériau de construction. Comme scénographe, il travaille principalement au sein de la compagnie Si et seulement Si qu’il a cofondée et dans laquelle il réalise aussi des travaux visuels – graphiques, vidéo et sonores pour les spectacles. Il encadre aussi les workshops de la cie sur l’interactivité dans le spectacle vivant. Comme graphiste¬dessinateur pour la presse et la communication (Le Monde, Sciences et Vie Junior, etc.), il développe la conception et la réalisation d’ouvrages graphiques, de graphzines et autres revues éphémères. Ces diverses explorations l’amènent à présenter un travail personnel protéiforme¬ sollicité dans la réalisation des spectacles de la compagnie. Il anime des ateliers de dessin à l’hôpital psychiatrique Erasme, à Antony, et au CATTP de Suresnes
Et aussi ...
Laurène Allary
Production
Lucie Boscher
Comédienne
Cécile Hérault
création lumières
Fred Raby
Régisseur
Hélène Rencurel
Comédienne
Elle intègre en 2010 le CNSAD. Après le Conservatoire, elle participe à la création du Lyncéus festival à Binic, où se joue tous les mois de juin des créations contemporaines sous la direction de Antonin Fadinard, Julie Bertin, Catherine Hargreaves. En 2014 et 2015, elle part travailler en Belgique avec Thibaut Wenger et Nicolas Luçon, dans La Cerisaie de Tchekhov et Nevermore adaptation de la Poule d’eau de Witkiewicz. En 2015, elle joue au Festival IN d’Avignon, Trilogie du Revoir de Botho Strauss mise en scène par Benjamin Porée.
Avec Lena Paugam elle crée le diptyque Au point mort d’un désir brûlant en 2016, et la retrouve pour la création de Pour un temps sois peu en 2022.
Elle travaille avec Pierre Giafferi sur une adaptation de Nuits blanches de Dostoïevski et sur Toranda Moore, crée en 2021 et rencontre Leo Cohen Paperman avec lequel elle crée Génération Mitterand en 2022. Depuis 2015 elle travaille avec Elsa Granat et la compagnie Tout un Ciel dans Le Massacre du Printemps, V.I.T.R.I.O.L, King Lear Syndrome et Artificielles.
Raymond Sarti
Scénographe
« De l’œuvre au lieu, de la scène aux paysages. Du sens à la forme…C’est ainsi que prennent forme les scénographies ». Diplômé de l’École Boulle en 1981, section Gravure sur acier, Design.
De l’espace méticuleux de la matrice de l’orfèvre, il cisèle à présent les espaces pour en faire des lieux. Dans le souci d’une conjugaison des Arts, de la pluralité, comme base de sa démarche, il collabore auprès de nombreux metteurs en scène, chorégraphes, réalisateurs, plasticiens, architectes et paysagistes. C’est par l’emprunt de ces chemins de traverses et de ces rencontres que son voyage artistique se fonde. Chaque domaine de projet constitue autant une expérience intellectuelle qu’artistique nourrie du contexte où il est produit.
Il donne de nombreuses conférences sur les enjeux culturels de la scénographie et intervient en workshop dans les écoles d’art et universités françaises et internationales. Il enseigne la scénographie depuis 2007, à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. En 2000, il est Chevalier des Arts et des Lettres par Madame la Ministre de la Culture, Catherine Trautman. En 2004, le projet Mémoire de Garrigue Pont du Gard, site classé UNESCO reçoit le Prix ARTURBAIN. En 2016, il reçoit le Prix du Design et de la Scénographie « Paris Shop Design », section Culture, décerné par la Ville de Paris, la CCI d’Ile de France, l’Ordre des Architectes, pour le Conseil Général de la Réunion à Paris. Il est l’auteur de nombreux articles sur la scénographie dans des publications, et prépare actuellement un essai sur la scénographie (A paraître) « Scénographie.s, de la boite noire aux paysages ».
David Seigneur
Comédien
Formé à l’École supérieure de Paris (ESAD) dont il sort en 2002 , il travaille au théâtre avec N. Briançon, R. Santon, S. Kouyaté, J. Jouanneau, M.Maréchal, C. Chamoux, A. Van Den Daele, E. Granat, J. Guyomard, E. Charon, V. Amaral… Petites Mains est sa première collaboration avec O. Macchi.
Depuis 2008 , il travaille avec le collectif In Vitro dirigé par J. Deliquet .
Au cinéma , il tourne avec P. Jolivet , A. Lot , JF.Richet, E. Deboise…
Anita Thibaud
Administration
François Vaillant
création son